Pour cette nouvelle collaboration, Marie et Inès ont travaillé ensemble, pour unir leur savoir faire et créer deux bijoux uniques. Ils se présentent ainsi : une pinky ring et un pendentif, tous deux créés à base de cire perdue. Des formes réalisées et choisies par les deux artistes, Inès est ensuite venue dessiner sur chacune des pièces, de son trait fin et son style unique. Ces deux pièces sont à porter au quotidien comme des pièces d’art.

Peux-tu nous parler de toi et de ton parcours (études, passions…)?

Mon parcours est assez mélangé je dois dire. J’aime faire beaucoup de choses, j’ai toujours été très curieuse d’apprendre et j’aime toucher à tout. Il est, depuis toujours, très important pour moi de suivre mes passions et mes envies.
Très jeune, l’art et la création me parlaient déjà beaucoup. Je n’aimais pas tellement l’école et j’ai toujours été très rêveuse et dans mon monde, (c’est d’ailleurs ce qui revenait tout le temps dans mes bulletins scolaires).

Sortie du collège, j’ai commencé un BEP couture que j’ai suivi d’un bac pro artisanat et métiers d’art. Je suis également passée par les beaux arts de Versailles où j’ai pu m’exprimer comme je le souhaitais. C’est après ça que je suis retournée dans le sud de la France pour faire un an de BTS en communication visuelle puis un BTS management (MUC) en alternance afin de pouvoir m’ouvrir d’autres portes et me permettre de gérer le petit business qui me trottait déjà dans la tête depuis quelques années. En 2014, je commençais en parallèle de mes études à faire des bijoux avec des perles et des petites breloques. Je rêvais déjà de pouvoir travailler avec des matériaux me permettant une liberté de créer les formes que je souhaitais.

C’est après l’obtention de mon BTS que je suis partie vivre à Londres, me permettant ainsi comme une majeure partie d’améliorer mon anglais ainsi que d’y travailler en retail. J’ai eu la chance d’évoluer assez rapidement ce qui à contrario m’a fait réaliser que je n’étais pas entièrement dans mon élément. Le désir de création me manquait.

J’ai de ce pas démissionné et pris un poste à mi temps pour aller dans une école de joaillerie à Londres. Ça a été pour moi une révélation, le travail du métal m’a tout de suite plu, j’y ai appris les nombreuses techniques et ai commencé à créer officiellement pour moi.
Après Londres, Barcelone a eu de moi pendant presque un an et m’a plus permis de me ressourcer et prendre un peu plus de temps pour moi. J’y ai découvert les biens faits du yoga et je trouve aujourd’hui un équilibre parfait entre la création, la gestion de ma marque de bijoux et la pratique physique et spirituelle du yoga qui m’inspire d’ailleurs très souvent dans mes créations et la symbolique que je leur donne. Je savais que je voulais faire des bijoux et il était important pour moi que mes créations ai un impact positif sur l’environnement.

 

Comment t’est venue l’idée de Nouare, son nom et sa date de création?

J’avais envie de faire quelque chose qui me passionne, j’ai toujours été manuelle et c’est lorsque j’ai étudié la joaillerie à Londres que je me suis décidée. Le nom m’est venu sans trop de réflexion, j’ai tout de suite pensé à une couleur, et c’est le noir qui m’est venu en premier. C’est ce que je portais sans arrêt pour être honnête, ça me définissait assez bien. Une autre référence, les grands tableaux noir à reliefs de Soulage que j’aime beaucoup, ou même les oeuvres dotées de clair obscur.

Ça caractérisait assez bien le style de bijoux que je voulais faire; élégant, féminin, avec du caractère. J’ai donc simplement changé les lettres de la couleur noir en suivant la prononciation, afin de donner NOUARE.
J’ai créé une première ligne de bijoux en 2017. Mes amies et ma maman ont été les premières femmes conquises par mes bijoux.

La date officielle de création est le 10 aout 2017, lorsque j’ai été enregistré à la chambre des métiers dans le but de pouvoir travailler avec une première boutique qui se trouve près de Montpellier.

 

Peux-tu nous en dire plus sur ta technique de fabrication?

Je fonctionne beaucoup sur mes envies et fais tout de façon très spontanée.
Je prend d’abord un temps de réflexion sur le thème, j’enclenche ensuite quelques recherches. Je me concentre sur les symboliques et sur ce que ça m’inspire. Parfois je fais quelques croquis mais j’aime faire les choses avec beaucoup de liberté donc je me mets souvent directement à la création sans vraiment penser aux techniques. Je vais donc travailler le métal, le tordre, le couper, le souder… jusqu’à ce que j’obtienne la forme qui me plaise, et que j’avais plus ou moins en tête.

 

Pourquoi travailler la wax?

Quand j’ai appris à travailler à partir de la wax j’ai tout de suite adoré mais ce n’ était bizarrement la technique que j’ai utilisé en premier lieu dans mes designs.
Cela ne fait que peu de temps que j’utilise cette technique et bien que je suis attirée par le metal, la wax me donne une plus grande liberté sur les formes que je souhaite donner à mes bijoux, c’est pour moi comme travailler sur des petites sculptures. J’y prends encore plus de plaisir, je me laisse emporter et ça en devient presque comme une méditation.

 

Dans quelles conditions aimes-tu créer tes bijoux?

Solitaire dans une atmosphère calme, mais toujours un peu de musique en fond. L’idéal serait une vue sur la mer ou la nature mais je vis à Londres, alors on restera sur un bus rouge à deux étages.

 

D’où est venu le fruit de cette collaboration?

J’aime l’échange et le soutien que l’on se donne avec les artistes que je rencontre dans mon parcours. Ce que j’aime par dessus tout est le résultat que l’on peut obtenir lorsque l’on rassemble deux techniques et des idées différentes.
Quand Inès a su que je faisais des bijoux et m’a confié ne trouver aucune bague à la taille de son petit doigt, on a pensé à une bague personnalisée, avec une forme et surtout une taille qui lui correspondaient. C’est alors que m’est venue l’idée d’une personnalisation poussée où elle pourrait ainsi allier son art au mien.

 

Un mot  « in a trice»?

Spontanéité.

 

@nouare_jewelry
www.nouarejewelry.com